Les citoyens de L’Île-des-Sœurs, les membres de l’APRIDS et de son conseil d’administration ont écouté avec beaucoup d’attention vos arguments motivant votre décision de ne pas diminuer la densité du projet Cité de L’Île.
Nous avons écouté avec autant d’attention vos explications chiffrées comparant la densité de la Terre Ferme à celle de L’Île. Sans entrer dans un débat de chiffres qui pourrait être long, nous devons vous dire que ces comparaisons nous semblent peu pertinentes compte tenu des grandes différences géographiques et historiques entre les deux quartiers.
Nous avons entendu que l’arrondissement n’a pas le choix compte tenu des règles entourant l’implantation d’un réseau structurant de transport collectif, ici la station du REM.
Nous avons apprécié les mérites d’un projet qui se veut écologique, en phase avec les valeurs actuelles. Nous partageons ces valeurs écologiques et nous croyons qu’il faut faire notre part pour diminuer notre empreinte carbone.
Nous nous sommes réjoui des efforts pour ajouter des équipements collectifs à ce secteur qui, actuellement, ne paie pas de mine.
Pourtant, nous demeurons déçus.
Nous continuons de croire que les inquiétudes exprimées par les citoyens auraient pu être mieux accueillies et susciter des changements plus marquants. On nous dit que le message exprimé haut et fort le 24 janvier a été nuancé et même contrebalancé par des voix silencieuses et discrètes. Peut-être, mais rien ne le démontre et la grogne qui s’exprime publiquement pourrait être sous-estimée, elle aussi.
Bref, même si nous comprenons que la densification autour du REM est inéluctable, même si nous croyons que le projet Cité de L’Île va valoriser ce secteur, même si nous admettons que des efforts ont été faits pour ajouter des équipements collectifs et réaliser un projet modèle sur le plan écologique, nous sommes déçus que l’arrondissement ne propose pas une densification à dimension humaine, ou tout au moins, ne décide pas de retarder le projet, le temps que l’étude globale de circulation soit terminée.
Vous nous dites qu’il y avait une erreur dans le communiqué, signé en novembre 2020 par l'ancien maire et le responsable de l’urbanisme au Comité exécutif de la Ville de Montréal. Ce communiqué contenait un engagement clair et nous y avions cru. Vous dites qu’entre un communiqué et un texte adopté officiellement par le conseil de Ville, c’est le dernier qui a force de loi. Admettez que ce genre d’incident contribue à alimenter le cynisme des électeurs.
Nous sommes tous conscients qu’un projet aussi ambitieux, proposé dans un secteur où les citoyens auraient pu s’opposer par référendum, aurait évolué différemment. Cette anomalie dans le processus référendaire permet à la Ville de ne pas tenir compte de l’acceptabilité parmi les gens demeurant en périphérie du projet. Il ne faut pas se surprendre si les citoyens ont l’impression que la consultation est factice.
La conseillère Véronique Tremblay mentionnait qu’il est encore possible de bonifier ce projet. Vous avez paru surprise d’entendre cette affirmation, mais nous espérons quand même que vous serez en mesure de faire un geste de plus pour rendre ce projet plus acceptable aux résidents de L’Île.
Le conseil d’administration de l’APRIDS
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