Deux controverses à L’Île-des-Sœurs ont suscité plusieurs interventions lors de la réunion qui se déroulait au Centre Elgar.
UN AUTRE EMPLACEMENT POUR LE « PUMP TRACK » ?
Après avoir réclamé l’annulation du contrat de conception et d’aménagement, les initiateurs d’une pétition ayant recueilli plus de 3 300 signatures s’opposant à l’aménagement de la piste à rouleau dans le parc Adrien-D.-Archambault ont présenté deux solutions de rechange : un terrain qui servait d’accès au pont temporaire de contournement de L’Île-des-Sœurs, dont la démolition s’achève, et un réaménagement des deux terrains de soccer du parc Archambault qui permettrait d’inclure le « pump track ».
La mairesse Mauger a répondu que l'arrière du terrain de soccer avait été écarté parce qu'il n'est pas assez visible de la rue et que le sentiment de sécurité des usagers fait partie des critères majeurs pour le choix d'un terrain. Sur l’emplacement situé près de l’ancien pont de contournement, Mme Mauger a émis des doutes sur la contamination, les coûts possibles et l'accessibilité, mais elle a accepté de recevoir une proposition écrite pour l'examiner plus attentivement. Elle a aussi indiqué que L’Île-des-Sœurs ne possédait pas beaucoup de terrains satisfaisant aux conditions pour établir un tel équipement.
Après avoir réitéré leurs arguments contre l’actuel projet, les opposants ont mentionné que l‘aménagement d’un parcours sportif semblable avait été réalisé à Shawinigan pour 435 000 $ alors qu’ils estiment que le projet de L’Île coûtera en tout 1,5 M $. Mme Mauger n’a pas confirmé ces chiffres, mais a répliqué que les critères de soumissions de contrat étaient plus exigeants à Montréal pour éviter les abus révélés par la commission Charbonneau et aussi parce que les terrains contaminés y sont plus nombreux.
Les opposants ont aussi dit craindre que le parc Archambault soit envahi par des visiteurs externes à L’Île, ce qui causerait des problèmes de circulation et des gaz à effet de serre supplémentaires. La mairesse a expliqué que de plus en plus de « pump tracks » sont aménagés dans les arrondissements et les villes des environs, et que les visiteurs externes ne devraient pas être nombreux.
Elle a rappelé que la plantation d’arbres prévue devrait minimiser l’îlot de chaleur potentiel et que des mesures seraient prises pour éviter la circulation des cyclistes dans le boisé Saint-Paul.
L’ABATTAGE CONTROVERSÉ AU BOISÉ ST-PAUL
Comme ils l’ont fait à la séance du conseil d’arrondissement de septembre, plusieurs membres du groupe Les Amis du Boisé St-Paul sont venus s’opposer à l’abattage de nombreux frênes victimes de l’agrile. Ils ont aussi proposé « une invitation à la réconciliation » sous forme de rencontre avec une spécialiste, ce que la mairesse a accepté.
Des intervenants ont affirmé que l’abattage tel que prévu toucherait jusqu’à 1500 frênes. Mme Mauger a fermement répondu que le nombre serait plutôt de 986.
La subvention de 100 000 $ de Desjardins permettra surtout de réparer les trottoirs de bois qui en ont besoin dans le boisé. Quelques prolongements pourraient aussi être aménagés, mais d’autres subventions seront nécessaires pour combler les besoins. L’idée soumise par l’APRIDS de nommer les sentiers a été retenue afin qu’il soit plus facile de s’y orienter.
INTERROGATIONS À PROPOS DU 8 PLACE DU COMMERCE
L’APRIDS a suggéré que le projet immobilier annoncé il y a deux semaines puisse se soumettre aux exigences environnementales et sanitaires de la certification Well, ce qui a suscité l’intérêt de la mairesse.
L’APRIDS a aussi exprimé un souci de santé publique. La construction sera située à proximité d’une autoroute, ce qui implique du bruit et de la pollution automobile. Cette dernière entraîne une utilisation fréquente de la climatisation, ce qui cause une consommation d’énergie et une production d’effet de serre. La mairesse a répondu que la Santé publique de Montréal adoptait sur le sujet une position de compromis.
Le projet pourrait aussi entraîner le déménagement forcé des cliniques de l’édifice actuel, comme la clinique Espace Santé, ou Radiologie Île-des-Sœurs, ce qui inquiète L’APRIDS et plusieurs citoyens. La conseillère Véronique Tremblay a indiqué que des démarches sont en cours pour une relocalisation dans les environs, même s’il est difficile pour l’arrondissement de s’immiscer dans un bail commercial.
La conseillère a souhaité que les citoyens s’expriment sur l’ensemble de cette initiative immobilière.
La mairesse a admis que les conditions pour la tenue d’un éventuel référendum sur ce projet étaient semblables à celles qui ont prévalu lors des discussions sur le projet Cité de l’Île en 2023. Le processus est toujours encadré par la loi provinciale.
RALENTIR LA CIRCULATION
Un citoyen est venu réclamer des mesures pour ralentir « la vitesse excessive » des véhicules à l’intersection de la rue des Mésanges et du boulevard de la Forêt. Il souhaite qu’on y installe un arrêt. La conseillère Tremblay reconnaît qu’il s’agit d’une zone dangereuse et affirme que des interventions sont prévues.
Un autre citoyen souhaite que le feu de circulation situé près du REM à la Pointe-Nord devienne un feu rouge clignotant en soirée. La mairesse indique que la règlementation provinciale ne permet pas ce genre d’alternance.
LA DIFFICILE COEXISTANCE
La mairesse prévoit une campagne de sensibilisation pour favoriser une meilleure cohabitation entre les piétons et les cyclistes. L’APRIDS a réclamé des mesures pour ralentir les vélos sur la piste partagée sur le côté sud du boulevard René-Lévesque entre l’école des Marguerite et la rue Berlioz.
Mme Mauger signale qu’il n’est pas permis d’utiliser les radars avec les cyclistes. Seuls les véhicules peuvent être détectés au radar, a-t-elle expliqué.
QUE DE QUENOUILLES
À l’APRIDS qui s’interrogeait sur l’abondance des quenouilles qui bloque la vue sur une partie du lac Lacoursière, la conseillère Beauregard a indiqué que l’apport en eau fraîche a été augmenté, l’oxygénation de l’eau a été améliorée, les odeurs ont disparu et le phragmite envahissant a été pratiquement extirpé. Elle a aussi noté que la surabondance des quenouilles pourrait être examinée, mais que cette plante n’est pas nuisible à la qualité de l’eau, au contraire.
EN BREF
Une étude sur la circulation attendue depuis longtemps sera enfin rendue publique d’ici novembre.
Les initiateurs de la collecte « Au-delà du bac » réclament que l’arrondissement organise des collectes de déchets dangereux une ou deux fois l’an à L’Île-des-Sœurs. Il faut savoir que l’équipe d’Au-delà du bac n’est pas outillée pour transporter des déchets dangereux, mais que des citoyens lui en apportent quand même, ce qui pose un problème de logistique.
Le conseiller Machado indique que le réaménagement du parc Dan-Hanganu avance rondement et sera complété dès qu’on recevra les modules de jeu, en principe d’ici quelques semaines.
Le conseiller Downey rappelle que les automobilistes doivent être plus vigilants et rouler lentement le 31 octobre, le soir de l’Halloween.
Le conseil d’arrondissement se réunira le 10 octobre prochain pour adopter le budget de 2025.
Concernant le pumptrack, vous écrivez :
Elle a rappelé que la plantation d’arbres prévue devrait minimiser l’îlot de chaleur potentiel.
Désolé, mais vous avez peut-être précipité votre interprétation des paroles de notre mairesse, ce qui mérite un examen plus approfondi.
À plus d'une reprise, Mme Mauger a publiquement nié que la construction d'un pumptrack asphaltée créerait un îlot de chaleur.
Son dernier démenti vient en réponse à Mme Sylvie Dufresne lors de la réunion du conseil du 01 octobre 2024.
Minute 1:05:05
https://www.youtube.com/live/oS59mMpI1W0?si=0zx0jaNm2HzJb1wY&t=3905
« Oui, on va avoir une zone asphaltée, on va s'assurer qu'il y a une canopée. »
« Ça ne deviendra pas un îlot de chaleur »
La mairesse semble s'acharner à nier que la construction d'un…